Recueil n° 3 – 2014 72
INRI
(200 x 250 cm - huile sur toile)
constitue une étape importante de l’exposition. À nouveau, une interprétation contemporaine de la
Renaissance
est à l’honneur. À la fois par le thème abordé mais aussi par sa composition. Nous assistons à un jeu de droites
et de diagonales. Les droites sont amorcées par les lances des soldats romains, structurant le tableau en sept
zones verticales. Cela est une référence discrète à la célèbre
BATAILLE DE
SAN ROMANO
de
PAOLO
UCCELLO
(c.1435), dans laquelle les lances des deux armées antagonistes structurent le tableau en une
multitude de segments.
Les diagonales sont réalisées à la fois par la position oblique de la croix, laquelle laisse apparaître les pieds
sculpturaux du Christ dans un rendu anatomique, accordant une part importante au supplicié dans sa souffrance
corporelle ainsi que dans sa main « irradiant » le corps nu de Marie-Madeleine. Ce qui contribue à décentrer le
Christ de sa croix, créant une troisième diagonale en joignant sur un même axe la main du crucifié plongée sur
Marie-Madeleine à celle clouée sur la croix.