Recueil n° 5 – 2016 72
PSYCHÉ
(100 x 80 cm - acrylique sur toile).
A
vec cette œuvre, l’artiste réinterprète une thématique qui fit fureur pendant toute l’Histoire de l’Art, depuis l’
Antiquité classique
en passant par
RAPHAËL
jusqu’à
CANOVA
, pour trouver son heure de gloire dans l’Angleterre des
préraphaélites
(19
e
siècle)
avec, notamment, les œuvres de
WATERHOUSE
ou de
BURNE-JONES
. À la période
romantique
(18
e
siècle), des artistes tels
que le sculpteur italien
CANOVA
ont immortalisé l’étreinte amoureuse entre
Amour et Psyché
dans une posture délicieusement
charnelle. En ma
tière de peinture, Amour s’est souvent manifesté sous les traits d’un «
putto », un ange-enfant se blottissant
contre Psyché.
Ici, l’artiste revient aux origines mythiques de la nymphe sur son rocher mais dans une écriture contemporaine, en lui confér
ant
une angoisse existentielle exprimée dans une vision du souvenir à jamais perdu.
Ce souvenir est, pour ainsi dire, guidé par les yeux de la
Femme-Psyché
, à demi-nue, tournés vers la gauche.
En fait, elle n’existe que par le regard, les autres attributs du vi
sage étant absents. Elle regarde. Mais que regarde-t-elle, en
réalité ? Elle regarde un reflet qui se profile derrière elle, rendu silhouette.