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Recueil n° 3 – 2014 10
Fin connaisseur de l’Histoire de l’Art, l’artiste s’inspire du peintre et théoricien de l’Art italien du 16
ème
siècle
GIORGIO VASARI
. Cette œuvre, conçue par trois pare-brises enroulés à la main, met en exergue la peau des
suppliciés
s’échappant de l’encadrement noir, enserrée dans la peau du
verre
de laquelle elle est issue.
Enroulée à mains nues, la peau maintient le verre et permet son pliage. Dans cette œuvre, la transparence est,
de fait, le maître mot régissant la composition. Tout fuse à travers le verre. Lumière et couleur naissent au jour. À
ce stade, une question doit nous interpeller : quel est l’élément chromatique à prendre en considération ? S’agit-il
d’un chromatisme essentiellement centré sur le
noir
ou bien est-ce la
brillance
du verre enroulé sur lui-même,
exposé sur un support de bois également de couleur
noire
qui doit retenir le regard du visiteur ?
Tout est à prendre au premier degré car, une fois encore,
tout est dans le tout
: la transparence donne vie à la
matière profonde du verre, tout en révélant au regard la brillance du noir.
Les dessins réalisés par l’artiste sont de conception baroque. Le jeu des contrastes, la peau plissée, les postures
torsadées sont (toutes proportions gardées) proches de celles d’un
MICHEL-ANGE
. Cet engouement pour la
forme torsadée se retrouve notamment dans
ROUGE + NŒUD + BARRE
.